Par amour pour nos enfants et Par amour pour nous-mêmes et pour nos enfants -2-
(Editions Jérôme Do Bentzinger)
Extraits : Par amour pour nos enfants
« J’ai souvent observé que nous avons une incroyable propension à confondre la personne, là l’enfant, avec ses actes et ses comportements. Pourtant nous avons à peu près tous expérimenté combien cela était douloureux et injuste. Malgré cela, nous finissons tout de même souvent par regarder l’autre comme s’il n’était que ce qu’il montre. Ainsi l’enfermons – nous dans son comportement du moment.
Entendez bien :
entre dire de l’enfant qu’il est violent,
et lui dire que son comportement est violent,
il y a une différence majeure. »
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« L’adulte, dans son rapport à l’enfant, est là pour lui permettre de devenir un être social. Et l’enfant peut entendre : « Même si je comprends que tu aies envie de t’en prendre à ton camarade, je ne peux accepter que tu mettes cela à exécution. Voyons peut-être ensemble, comment tu vas pouvoir résoudre ce problème ». Oui, nous devons être capables de compréhension, car un grand nombre d’enfants vivent des choses difficiles. Ceci étant, il est de notre rôle d’adulte de leur permettre de se construire, et non de se détruire en laissant leurs pulsions les gouverner. »
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« Une émotion est liée à la sensibilité individuelle. Elle ne se discute pas. Elle n’est en soi, jamais négative. »
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« Face à la demande de l’enfant, repérez avec lui s’il s’agit d’un besoin ou d’un désir, et répondez-y en concordance. »
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« L’enfant est un Trésor qui nous est confié. Il est le diamant dans sa gangue. Notre fonction est de lui permettre de sortir de cette enveloppe qui le cache. Hélas, souvent nous le confondons et le résumons à la gangue qu’il n’est pas ! »
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« Nous sommes un temps les jardiniers de nos enfants. Nos enfants sont les arbres dont nous avons à prendre soin.
Tout arbre est appelé à prendre forme, à porter fleurs et fruits. Pour cela il a besoin d’être planté dans la terre, d’avoir un tuteur et d’être élagué.
Selon les variétés, certains arbres ont besoin de plus ou moins d’élagage. Tout cela est vrai pour nos enfants.
Chacun est particulier et a besoin d’attentions et d’attitudes spécifiques… »
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Extraits : Par amour pour nous-mêmes et par amour pour nos enfants
« Tous les matins, nous prenons le chemin,
Tous les matins, nous allons plus loin.
Jour après jour, la route nous appelle.... »
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La perfection n’existant pas,
cessons de nous mettre la barre tellement haut
qu’elle est inatteignable.
Lâchons toutes ces exigences
qui ne correspondent pas à qui nous sommes,
et allons simplement vers le meilleur de nous-mêmes.
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...Habituellement, l’enfant veut tout ce qui lui plaît. De par sa nature, il est dans le « principe de plaisir » et ne veut renoncer à rien de ce qu’il désire. Il recherche la satisfaction immédiate.
Il importe pourtant qu’il intègre ce que l’on appelle le « principe de réalité »,car dans la vraie vie, nous ne pouvons pas avoir tout ce que nous voulons. Il va découvrir qu’un renoncement n’a rien de dramatique. On ne meurt pas, parce qu’on renonce à quelque chose.
Etre dans le « principe de plaisir » est une caractéristique de l’enfant, mais aussi de la personne qui appuie ses décisions sur ses envies.
Le « principe de réalité » montre l’aptitude à faire aujourd’hui pour le contentement de demain : l’on est capable de différer la satisfaction...
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...Les bénéfices que l’on tire de l’effort accompli sont nombreux, dont celui du plaisir de la conquête et du dépassement de soi-même. Cela conduit vers plus de confiance en soi, d’autonomie, de liberté et stimule la créativité : imaginer un résultat maintenant, faire quelque chose maintenant pour avoir quelque chose plus tard donne sens à ce que l’on fait et à la vie...
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...Tout ce qui n’est pas achevé dans nos vies est, par définition, en chantier.
Tout chantier est ouvert jusqu’à ce qu’il soit clôturé : cela va de soi pour chacun.
Tout chantier resté ouvert dans nos vies est énergétivore.
Dans la vie, chacun de nous fait les choix qu’il peut, et pas forcément ceux qu’il voudrait. Nos vies personnelles, professionnelles, matérielles, culturelles nous fixent un cadre. Selon notre âge et notre maturité, nous avons plus ou moins d’aptitudes à rester dans ce cadre ou à en sortir. Nous faisons souvent le meilleur choix possible, en fonction de nos souvenirs, de nos croyances et de notre situation du moment.
Je vais aborder un « inachevé » fréquent dans nos sociétés, non pour le pointer du doigt, mais pour une invitation à clôturer ces situations avec soin et tendresse...